La chaîne graphique sous Linux

L’annone de sortie de Cairo-1.5.2 et principalement de ses amélioration pour les exports PDF et PS (plus d’informations sont transmises en vectoriel) et le support du format EPS, m’ont donné envie de refaire le tour des outils qui existe sous Linux pour les travaux indispensables à l’édition numérique professionnelle. Les imprimeurs n’acceptent en général que les formats PDF, PS et EPS pour l’impression. de document, les autres formats n’ayant pas toutes les informations nécessaires et rarement la propreté suffisante.

Cairo

Pour rappel, Cairo est une librairie utilisée pour tracer en vectoriel sur nos écrans (via les accélérations 3d pour les plus chanceux, avec des méthodes optimales pour tous) ainsi que de créer des fichiers vectoriels dans différents formats, ce qui permet de faciliter certaines conversions.

Les toolkits GTK et QT (utilisé dans KDE) l’utilise deja pour tracer les interfaces, certaines applications l’utilisent totalement ou partiellement pour le dessin des zones qui ne sont pas dessinées par les toolkits, mais la majorité des applications devraient l’utiliser à long terme. Scribus l’utilise totalement pour le rendu, Inkscape l’utilise pour le rendu en fil de fer et pour l’export PDF et PS mais pas encore pour l’affichage en formes pleines.

Profils colorimétriques…ICC

LittleCMS est une bibliothèque utilisée par tous les logiciels pour les profils colorimétriques (connus sous les abréviations ICC ou ICM). Ils permettent de calibrer les couleurs de toute la chaine graphique :

* Scanners/appareil photo numérique pour l’acquisition en couleur ;

* Écrans d’ordinateur pour l’affichage et la visualisation lors du traitement numérique ;

* Imprimantes pour la restitution sur papier, toile, carton ou autre (travaillant généralement en CMJK pour un gamut (une palette si vous préférez) relativement large à bas prix, Pantone ou Tetra pour des couleurs plus précises, fluos ou des dorures). Il faut savoir que le gamut CMJK est beaucoup plus réduit que le gamut d’un écran RVB (rouge vert bleu), il faut donc absolument utiliser ce mode pour ne pas être déçu par la perte de couleurs de ce dernier.

Comme tous ces outils ne sont pas parfais et rajoute des défauts à chaque fois (en plus des défauts perceptuels des humains), La gestion des profils, si ils sont bien renseignés, permettent de visualiser à l’écran ce qui sortira sur l’imprimante, en tenant compte des limites du scanner par rapport à l’image originale. On trouve généralement les profils sur les CD qui accompagnent les périphériques. Plus ou moins difficiles à extraire selon que les constructeurs (ou les prestataires leur créant les cd) soient futés ou non.

Aujourd’hui, Gimp 2.4 (la 2.4.1 est sortie aujourd’hui), Scribus, et la version de développement d’Inkscape gèrent parfaitement ces profils colorimétriques ce qui permet de travailler convenablement et d’éviter les déceptions à l’impression, à condition d’avoir bien sélectionner le bon mode d’affichage et le bon mode de sortie (ne pas utiliser des couleurs Pantones pour faire du CMJK et réciproquement).

Il faut également prendre en compte le fait qu’en impression la couleur du papier est utilisé pour la couleur, les imprimantes sont donc calibrées sur du papier blanc !! N’espérez pas avoir du blanc avec du papier rouge et une imprimante CMJK. Il faudra dans ce cas repasser de la peinture à la main :). Epson (qui fait de très bonnes imprimantes et est parfaitement supporté sous GNU/Linux, puisque spécifications ouvertes), fait également des imprimantes en 6 à 8 couleurs, ce qui permet d’avoir un gamut plus élevé qu’en CMJK mais c’est pas la panacée non plus et n’espérez pas trouver ca sur des machines industrielles à bas prix, ça reste réservé à de l’artisanal.

Les différents outils

Fontforge pour la conception de fontes de caractères. Associé avec Inkscape, il peut faire des ravages dans la création de fontes. Il comporte tout ce qu’il faut pour la création de fonte dans le respect des régles typographiques (avec l’espacement intercaractères 2à2, etc..). Il permet d’éditer une font TTF ou SVG existante et de faire de la conversion entre ces formats, ainsi que différents autres.

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